4ème de couverture
Tout commence ce 18 Octobre 1995, une lumière d'automne dans une cour parisienne sur un immense mur blanc, une envie de vivre hors du travail... et on veut écrire sur ça. Ainsi, comme un défi qu'on se lance à soi-même pour dissiper le vide, prendront corps, jour après jour, des textes multiformes en manière d'exercice, de divertissement ou de confrontation avec la réalité quotidienne. Journal d'astreinte jubilatoire où le verbe s'invente des folies en toute impunité autant que seront mesurées, par soumission aux maîtres, quelques-unes des fantaisies poétiques les plus significatives du moment.
UNE ANNEE MOTS POUR MAUX constitue la troisième année de ce travail au quotidien, soit une période allant du 19 Octobre 1997 au 18 Octobre 1998. Sans rompre avec l'actualité de l'immédiat ou l'intimité de la mémoire, cette suite se lit comme l'exploration des enfers et des comédies, évidents ou dissimulés, qui marquent l'usage de la modernité. Dante y sert de modèle de fond à Kafka. Ici ou là, s'ouvrent des percées humoristiques, des batailles rabelaisiennes éclatent, des mystiqueries s'affrontent, quand surgissent, partout et à chaque pas, les plus élémentaires des souffrances, inhérentes à la faim extrême, à la solitude extrême, à la futilité matérialiste, au travail humilié, au désir exacerbé par les magies de l'imagination érotique. D'une profonde révolte, alliée au dur sentiment d'une impuissance, naît une conscience aiguë de la compassion. Ainsi, de mois en mois, de séquence en séquence, le lecteur traverse les cercles d'un même récit, chacun produisant sa propre forme, et chaque forme sa résonance particulière. On y entend rire le tragique.
Extraits : Voyages égarés
Fragments de figures apatrides 1 2 3 4 5 6
Une année mots pour maux Octobre 1 Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre 2 Couverture