chemin de crète/disque de Phaistos

présenté pour la première fois au Colloque de Cerisy-la-Salle le 24 août 2006

Arménie : de l'abîme aux constructions d'identité

En juillet 1908, sur la colline de Phaistos, en Crète, Luigi Pernier, membre la mission archéologique italienne dirigée par Federico Halbherr, l'inventeur de l'inscription de Gortyne, découvre une plaque d'argile circulaire sur les deux faces de laquelle étaient imprimés 242 signes. La signification de ces traces mystérieuses qui remonterait au IIe millénaire avant JC étant perdue, le disque de Phaistos a excité les amateurs et les professionnels, tous donnant à chaque fois des solutions de lecture peu convaincantes.

Dès lors que cette écriture demeurait indéchiffrée depuis près de quatre millénaires, et qu'elle le restera encore longtemps, tout devenait permis. Ce qui restait muet à la science pouvait devenir parole au gré de l'imagination poétique. En restant au plus près des signes, en respectant leur ordonnancement, en restituant leur sens premier ou en jouant sur les formes de leur représentation, nous est ainsi venue une histoire arbitraire, personnelle, tirée de l'inconscient ou racontant une part de notre humanité. Nous l'avons intitulée " Chemin de Crète ".

Chaque face du Disque se présentant comme une spirale, à l'intérieur desquelles sont réparties des groupes de signes (31 pour la face A, 30 pour la face B), le problème était de savoir quel sens de lecture adopter.

Nous avons délibérément suivi les travaux de Louis Godart, spécialiste de la Crète, prenant appui sur son livre " Le disque de Phaistos, l'énigme d'une écriture " (Editions Itanos, 1995) tant pour les transcriptions qu'il a faites des signes présents sur l'objet que pour le sens de lecture préconisé, à savoir de la périphérie vers le centre.


Comme dans un récit, il faut un début et une fin, nous avons commencé l'écriture de notre " texte " avec le premier groupe de signes de la face A, situé à la périphérie du disque, juste après la barre comportant quatre points. Et nous avons terminé notre texte avec les figures du centre de la face B. Nous avons suivi en cela les conclusions de Louis Godart qui estime, grâce à l'analyse des spirales, que " le discours imprimé sur la face B prolonge le texte de la face A ".

Par ailleurs, la lecture des signes suit l'écriture qui en a été faite, à savoir de la droite vers la gauche, comme le suggère Louis Godart. Dans ce cas, en écriture normalisée, certains signes comme les personnages humains, apparaissent dans leur lecture sinistroverse, à savoir de la circonférence vers le centre. Par exemple le guerrier regarde vers la droite sur le disque, mais vers la gauche pour la lecture.

Enfin, je précise que je n'ai pas suivi Louis Godart quand il réduit l'ensemble des deux disques à 17 séquences séparées par des obliques qui équivaudraient à notre ponctuation.

La lecture par groupes donne ainsi 61 strophes dans notre texte.

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chemin de crète/disque de Phaistos.

Signes et représentations

Face A et texte A

Face B et texte B

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