Trois contes arméniens

de Hovannès TOUMANIAN

20-01-2006

Traduction Jean Varoujan Gugeghian et Denis Donikian


On ne dira jamais assez d'Hovannès TOUMANIAN qu'il est notre LA FONTAINE. Même simplicité savante, même ton enjoué, même popularité, même compassion pour une humanité en proie aux mille difficultés de l'existence, des plus petites douleurs aux conflits les plus énormes qui soient, trop grands pour un seul homme. Hovannès Toumanian est à lui seul toute une philosophie, non une philosophie pour philosophe mais une sagesse puisée dans l'expérience populaire. Ce serait une des raisons pour lesquelles tous les hommes pris à tous les âges de l'existence peuvent lire Toumanian. De l'enfant au vieillard, chacun y trouve son miel. Mais Toumanian, c'est aussi un plaisir de lecture à nul autre pareil, tellement son rythme fait sautiller le cœur de joie, tellement les mots fleurissent dans l'esprit du lecteur à mesure qu'ils sont lus, tellement l'histoire se mémorise et devient sagesse contre la morosité. Car Toumanian, c'est tout le peuple arménien et plus que le peuple arménien. C'est l'homme même. Vous êtes inquiet, il vous répond en musique et donne sens à votre souffrance en riant. S'il prend le peuple arménien comme son sujet de prédilection, c'est qu'il y trouve tout ce que sont les hommes. Toumanian est l'homme qui invite l'homme à se contenter de ce qu'il tient, car c'est le meilleur. Ces Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian traduits par Jean V. Guréghian et Denis Donikian sont une petite merveille de fidélité musicale et de finesse rythmique. Justement, on a l'impression d'une traduction faite par La Fontaine tellement les enchaînements s'enchantent eux-mêmes et le conte se raconte " sans rien en lui qui pèse ou qui pose" (Verlaine). Les Éditions Edipol ont voulu donner toute sa mesure à cette traduction en lui adjoignant en regard, vers à vers pour les poèmes, le texte en arménien tel qu'il fut écrit par Toumanian lui-même. Et, cerise sur le gâteau, les illustrations sont celles d'enfants d'Arménie dont les noms méritent d'être mentionnés : Armen Adian (9 ans), Arthur Knadjian ( 15 ans), Van Nanoumian (8 ans), Kohar Portoukalian (13 ans) Anna Zaratian (10 ans), tous élèves du Centre National des Beaux-Arts d'Erevan, dirigé par Henrig Iguitian, fondateur du Musée d'Art contemporain d'Arménie.

Trois contes parmi les plus célèbres de Toumanian :

Le chien et le chat (Chounn ou gadoun),
"Matou chapelier vivait bien,
Le chien allait sans galurin... "

L'imbécile (Ankhélk marte),
"Il était une fois un pauvre homme qui restait toujours aussi pauvre malgré tous ses efforts pour sortir de sa pauvreté..."

Une goutte de miel ( Mi gatil méghre ).
"Un paysan dans son village
Ouvrit commerce à l'étalage."

En somme, un concert d'images et de mots fait pour enchanter les sens, tous les sens.

Trois contes arméniens de Hovannès TOUMANIAN. Paris, EDIPOL, 2006
48 pages en quadrichromie
Format : 21,5x21,5 cm
ISBN : 2 913 444 23 7
Prix : 10 €


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On peut se procurer le livre dans toutes les librairies,
à la librairie Orientale Samuelian : 51, rue Monsieur le Prince - 75006 Paris, Téléphone : 01 43 26 88 65 (Métro Luxembourg, Odéon)
Chez l'éditeur : Edipol 1, voie Félix Eboué 94000 Créteil (France)

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